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Nouvelles règles rigoureuses au Québec pour les Airbnb et d'autres plateformes de locations à court terme

- Mario Conte - octobre 13, 2023

Le Québec a mis en place de nouvelles règles strictes pour Airbnb et d'autres plateformes de location de vacances à court terme. Ces réglementations sont entrées en vigueur récemment, marquant un changement significatif dans la manière dont ces plateformes opèrent dans la province. Dans cet article, nous explorerons les principaux aspects de ces règles et ce qu'elles signifient pour les hôtes et les voyageurs.

Projet de loi 25 : Loi visant à lutter contre l'hébergement touristique illégal

Le projet de loi 25, officiellement intitulé "Loi visant à lutter contre l'hébergement touristique illégal", place la responsabilité directement sur les plateformes de location de vacances à court terme telles qu'Airbnb pour s'assurer que toutes les annonces au Québec sont enregistrées auprès de la province et que ces enregistrements sont légitimes. Les principaux objectifs de ces réglementations sont doubles :

Prévenir les locations non autorisées : L'un des objectifs essentiels du projet de loi 25 est d'interdire aux hôtes d'opérer dans des zones où les locations à court terme sont interdites. Cette mesure vise à préserver l'intégrité des quartiers et à faire respecter la loi.

Faire respecter la limite de capacité maximale : La législation exige également le respect des limites de capacité pour chaque logement. Cela garantit que le nombre de lits ou d'unités disponibles correspond aux réglementations établies par la province.

La nécessité d'une surveillance plus stricte

Le Québec a initialement rendu l'enregistrement des locations à court terme obligatoire en 2021. Cependant, le manque de surveillance adéquate a entraîné une non-conformité généralisée, certains hôtes utilisant des numéros d'enregistrement frauduleux ou recyclés dans leurs annonces. Airbnb a soutenu que c'était la responsabilité du gouvernement de vérifier la validité des numéros d'enregistrement, mais la position du Québec sur la question est devenue sans équivoque avec l'introduction du projet de loi 25.

Introduction de certificats d'enregistrement

À partir du 1er septembre, Airbnb et des plateformes similaires sont désormais responsables de vérifier l'authenticité des numéros d'enregistrement. De plus, ils doivent s'assurer que les annonces en ligne affichent de manière bien visible un "certificat d'enregistrement" avec une date d'expiration.

Ces nouveaux certificats d'enregistrement, délivrés par l'autorité touristique du Québec (CITQ), sont plus complets que de simples numéros d'enregistrement. Ils incluent la date d'expiration du certificat, la catégorie de l'établissement et le nombre d'unités dans la location. De plus, les hôtes sont désormais tenus d'afficher ce certificat de manière bien visible à l'entrée principale de leur établissement.

Sanctions en cas de non-conformité

La première phase du projet de loi 25 est entrée en vigueur en juin. En vertu de ces réglementations, le gouvernement du Québec a le pouvoir d'imposer des amendes substantielles en cas de non-conformité. Les hôtes découverts en train d'exploiter des annonces illégales peuvent se voir infliger des amendes pouvant aller jusqu'à 100 000 $, tandis que les annonces avec des numéros d'enregistrement falsifiés ou inexacts pourraient encourir des amendes pouvant aller jusqu'à 50 000 $. De plus, les plateformes elles-mêmes doivent désigner un représentant du Québec, sous peine de sanctions allant jusqu'à 20 000 $.

L'urgence de ces mesures

La question des annonces Airbnb illégales a suscité l'attention nationale au printemps 2023 lorsqu'un incendie dévastateur dans le Vieux-Montréal a fait sept victimes, dont la plupart séjournaient dans des unités Airbnb illégales. Les enquêtes ont révélé des préoccupations en matière de sécurité dans le bâtiment, notamment des signalements d'une unité sans fenêtre. Les forces de l'ordre ont ensuite qualifié l'incendie de criminel, découvrant des traces d'accélérants sur les lieux.

Répression locale à Montréal

Au-delà des réglementations provinciales, Montréal prend ses propres mesures pour lutter contre le problème. Une équipe dédiée cible les annonces illégales dans des quartiers comme le Plateau-Mont-Royal, Ville-Marie et le Sud-Ouest, où les locations à court terme sont courantes malgré leur interdiction dans de nombreuses zones. Ces inspecteurs peuvent infliger des amendes allant de 1 000 à 4 000 $, en fonction de la nature de l'infraction, qu'il s'agisse d'un particulier ou d'une entreprise. Cette initiative locale vise non seulement à réduire les annonces illégales, mais aussi à atténuer la pression que les locations à court terme peuvent exercer sur le marché immobilier.

En résumé, les nouvelles réglementations d'Airbnb au Québec, telles que décrites dans le projet de loi 25, marquent un changement significatif dans le paysage des locations de vacances à court terme dans la province. Avec des sanctions sévères en cas de non-conformité et un accent renouvelé sur la sécurité et la légalité, ces mesures visent à accroître la transparence et la responsabilité au sein de l'industrie.

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